Comment améliorer le sommeil d'un enfant autiste (et le vôtre) ?
Votre enfant autiste a du mal à s'endormir ? Il n'est pas le seul...
Pour cette première édition, on commence par la base, en s'intéressant au sommeil des enfants autistes (et par extension, à la qualité du vôtre). On décrypte aussi l'ABA (la "Méthode", pas le groupe), pour valider votre BAC +5 en sigles, et on découvre un joli film assez poétique pour sensibiliser à l'autisme. Sans oublier les amoureux des animaux, avec le compte Instagram d'un chien d'éveil, Praline.
FOCUS |
Pourquoi s'attaquer en priorité aux problèmes de sommeil de votre enfant ?
Votre enfant ou adolescent autiste a (beaucoup) de difficultés à s'endormir, se réveille fréquemment la nuit ou se lève très tôt le matin, sans avoir l'air reposé ? Il n'est pas le seul...
De nombreuses études ont montré que les troubles du sommeil sont 2 à 4 fois plus fréquents chez les enfants porteurs d'un trouble du spectre de l'autisme (TSA). Ces problèmes de sommeil peuvent d'ailleurs être un élément de repérage d'un TSA lorsqu’ils sont associés à des signes moteurs et à un retard du développement.
Un enjeu de santé majeur pour l'enfant
Or, si les bienfaits du sommeil sont essentiels dans le développement de tous les enfants, les troubles du sommeil chez l'enfant TSA vont renforcer les symptômes de l'autisme dans l'immédiat et peuvent par exemple contribuer ultérieurement aux difficultés de régulation du comportement. D'où l'importance de prendre ce sujet à bras le corps prioritairement, pour des nuits - et des jours - plus tranquilles.
Ce "test de dépistage" vous aidera à évaluer les troubles du sommeil potentiels de votre enfant. Bonne nouvelle, la recherche scientifique s'est intéressée au sujet ces dernières années et peut proposer des pistes de solution pour les parents.
Quelles sont les causes potentielles de l'insomnie dans le contexte de l'autisme ?
Les facteurs d'insomnie pour les personnes TSA peuvent être psychologiques, liées à l'environnement ou biologiques. Chacun de ces facteurs peut faire l'objet d'action ciblées de la part des parents, avant d'envisager une prise en charge par des professionnels.
Les difficultés d'ordre psychologique ou comportemental
- L'anxiété, très présente chez les personnes autistes, nourrit un cercle vicieux, bien connu des insomniaques : plus on redoute la difficulté à s'endormir, plus on a plus de mal à trouver le sommeil.
- La mauvaise compréhension des indices sociaux relatifs au coucher - comme le fait d'observer les autres membre de la famille se préparer à aller dormir.
- L'habitude prise de ne pas s'endormir seul (voici pourquoi), l'absence d'horaires réguliers pour le coucher...
Les problèmes de sommeil liés à l'environnement
Le bruit ou (ou son absence) la nuit, le noir, la température ambiante, la lumière, une faible conscience du corps sont autant de facteurs qui peuvent gêner l'endormissement ou le sommeil, en raison de la sensibilité accrue (ou très réduite) aux stimuli des personnes autistes.
La matière des draps ou un rayon de lumière de lampadaire peuvent dès lors devenir très perturbateurs. Des aménagements peuvent être nécessaires pour réduire les insomnies.
Des désordres "biologiques" fréquents chez les enfants TSA
- Les brûlures d'estomac (ou "reflux gastro-oesophagien" - RGO), la constipation, ou les troubles intestinaux. Générateurs d'inconfort ou de douleurs, ils constituent un frein à l'endormissement.
- Les effets secondaires de certains médicaments, comme ceux utilisés pour traiter le trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), qui agissent comme stimulant. Evaluer ces effets indésirables est essentiel, pour rechercher des alternatives ou mesure le rapport bénéfices inconvénients.
- La recherche a identifié chez les personnes autistes un problème de régulation de la mélatonine, cette hormone naturelle du sommeil. Selon différentes études, les enfants TSA ne sécrèteraient pas suffisamment de mélatonine, ce qui générerait des difficultés à s'endormir, des réveils nocturnes, et perturberait les rythmes éveil-sommeil.
Il est possible d'obtenir un complément de mélatonine, sur prescription médicale. Consultez votre pédopsychiatre ou votre médecin. - Des troubles du sommeil plus spécifiques : l'apnée du sommeil, le somnambulisme et les terreurs nocturnes, le trouble du comportement en sommeil paradoxal ou du mouvement rythmique. Ils doivent faire l'objet d'une évaluation avec un spécialiste du sommeil.
Quelles stratégies mettre en place pour améliorer le sommeil chez les enfants autistes ?
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