🚽 6 erreurs courantes dans l'apprentissage de la propreté chez les enfants autistes
Evitez quelques pièges fréquents de l'apprentissage de la propreté qui vous feront perdre du temps et de l'énergie.
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💬 Au menu de cette édition :
- Apprentissage de la propreté : la continence chez les petits, c'est compliqué. Alors autant démarrer du bon pied, en évitant quelques pièges.
- Vu ailleurs : on se parle d' "Aspergirl", une nouvelle série sur l'autisme, mais aussi d'emploi et de fatigue.
- L'objet : Dite adieu à la galère du coupe-ongles.
- A suivre : Une mine d'or d'activités psycho-éducatives.
- ABC de l'autisme : focus sur le système de communication PECS
🚽 Relever le défi de la propreté : 6 erreurs à éviter pour les parents d'enfants autistes
Vous aimez les challenges ? L'apprentissage de la propreté de votre enfant autiste va vous combler.
Une étude (Dalrymple et Ruble, 1992) a montré que les enfants ayant un trouble du spectre de l'autisme (TSA) ont besoin d'en moyenne 1,6 année pour apprendre à rester sec durant la journée, et jusqu'à 2 ans pour contrôler la production des selles.
Préparez vous pour un marathon.
Mais une vie entière de propreté indépendante en vaut la peine (et pour certains enfants, ça va beaucoup plus vite)
D'abord pour l'hygiène, le confort, l'estime de soi et l'indépendance de votre enfant. Sans parler du risque d'agressions sexuelles, du coût des couches et de l'impact sur la planète. C'est aussi du temps que vous gagnez pour des activités plus gratifiantes. Et un vrai facteur d'intégration sociale : certaines structures n'accueilleront votre enfant que s'il est propre (coucou l'école, même si aucun texte réglementaire ne l'exige formellement).
Alors mettez toutes les chances de vôtre côté en évitant quelques pièges courants de l'apprentissage de la propreté qui vous feront perdre du temps et de l'énergie.
Comme d'habitude, vous trouverez également des ressources pratiques détaillées à la fin de cette page.
1. Se mettre (trop) la pression
L'apprentissage de la propreté, c'est un challenge pour tous les enfants et leurs parents.
Si pour votre enfant autiste, c'est plus long, résistez à la pression sociale et aux comparaisons. Mieux vaut vous assurer qu'il est prêt, bien vous préparer et procéder par étapes, en prenant à chaque fois le temps nécessaire pour lui expliquer précisément ce que vous attendez de lui. Commencez par la propreté en journée pour l'urine. Puis travaillez les selles. La propreté nocturne viendra plus tard.
Il n'y a pas d'urgence. C'est un marathon, pas un sprint. Suivez le rythme de votre enfant.
2. Minorer les difficultés liées à l'autisme
Avant de démarrer, réfléchissez aux obstacles spécifiques que l'autisme va provoquer dans l'apprentissage de la propreté, et aux réponses que vous pourriez y apporter.
Voici une liste (non-exhaustive) :
- Particularités sensorielles. Il peut être difficile pour une personne porteur d'un trouble du spectre de l'autisme de percevoir les signaux du corps qui indiquent le besoin d'aller aux toilettes ou le fait d'être mouillé ou sale. Le passage des couches aux culottes représente aussi de nouvelles sensations corporelles à s'approprier.
- Motricité. Baisser ou remonter son pantalon et ses sous-vêtements peut-être compliqué.
- Langage. Ne vous attendez pas à ce que votre enfant demande spontanément à aller aux toilettes ;-) Travaillez les demandes en parallèle.
- Rigidité. Aller aux wc plutôt que faire dans sa couche représente un changement de routine. Les enfant autistes n'aiment pas trop les changements.
- Interaction sociale. Les enfants TSA sont souvent moins sensibles aux récompenses sociales. Votre immense joie lorsqu'il fera son premier pipi dans les toilettes ne sera probablement pas une source de motivation suffisante.
3. Zapper la phase d'observation
Avant de démarrer l'apprentissage de la propreté, observez systématiquement votre enfant pendant plusieurs jours ou une semaine.
A quels moments fait-il pipi ou caca ? A un rythme régulier ? Combien de fois par jour ? Dans quel contexte ? Vous le fait-il savoir à sa manière ? A-t-il un comportement particulier juste avant que vous pourriez assimiler à une demande ?
Notez ces observations qui seront clés dans la préparation de votre programme d'apprentissage.
4. Commencer par le pot
Apprendre une nouvelle façon de faire quelque chose est souvent difficile pour les enfants TSA.
Si vous commencez par lui apprendre faire pipi sur un pot, vous prenez le risque de devoir lui apprendre à nouveau l'ensemble du processus pour faire pipi aux toilettes. Pour démarrer l'apprentissage, mieux vaut adapter vos toilettes avec un réducteur et un petit tabouret pour y monter.
Vous faciliterez ainsi la généralisation du concept de toilettes à d'autres lieux de vie qui eux n'ont pas de pot. Cette vidéo présente aussi quelques adaptations à prévoir en amont pour travailler la propreté efficacement.
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