L'autisme, c'est quoi ?

Qu'est ce que le Trouble du Spectre de l'Autisme (TSA) ?

Qu'est ce que l'autisme ? Est-ce la même chose que le Trouble du spectre de l'autisme (TSA) ? Et que signifie vraiment être autiste ?

Simon Loubris

5 juil. 2023 — 5 min de lecture

Quelle définition de l'autisme et du TSA ?

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Est-ce que autisme et trouble du spectre de l'autisme (TSA), c'est pareil ?

Oui, l'autisme et le TSA ont la même définition.

L'autisme ou le TSA, c'est quoi, simplement ?

L'autisme, également connu sous le nom de Trouble du Spectre de l'Autisme (TSA), est un trouble neurologique (c'est à dire relatif au cerveau) complexe qui affecte la communication, le langage, les interactions sociales, les comportements et le fonctionnement des personnes qui en sont atteintes, les autistes.

Ce trouble du développement est présent dès la naissance (voire dès la grossesse), peut-être repéré dès la petite enfance, à partir de l'âge de 18 mois et dure (et évolue) toute la vie. Il est principalement du au fait que le cerveau de l'enfant autiste ne se développe pas de façon "typique".

L'autisme n'est pas une maladie. Le trouble du spectre autistique est considéré comme un handicap en France depuis 1996.

Quelle est la définition de l'autisme et du TSA sur le plan médical ?

La définition de l'autisme au sens médical est "Trouble du spectre de l'autisme" (TSA). Ce trouble fait parti des troubles du neurodéveloppement (TND). Il affecte le développement du cerveau et la façon dont il fonctionne. Le terme TSA fait parfois aussi référence à "troubles du spectre autistique", mais cela ne change rien à la nature des troubles.

Le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM 5) donne la définition de l'autisme la plus récente. Selon le DSM 5, le Trouble du Spectre de l'Autisme (TSA) se caractérise par des difficultés significatives dans deux types de compétences clés ("la dyade autistique") :

les déficits persistants de la communication et des interactions sociales observés dans des contextes variés ;
le caractère restreint et répétitif des comportements, des intérêts ou des activités.

Cette description remplace celle des troubles envahissants du développement (TED) de la 10e version de la Classification Internationale des Maladie (CIM-10)

Quels sont les degrés de sévérité de l'autisme ?

L'autisme est un trouble qui existe sur un continuum : les manifestations de l'autisme (ou traits autistiques) se développent avec une intensité différente en fonction des personnes autistes.

La sévérité de l'autisme correspond au niveau de soutien dans la vie quotidienne dont une personne autiste aura besoin en raison de ses déficits plus ou moins importants, en termes de de communication sociale et de comportements restreints et répétitifs notamment.

Le DSM 5 identifie trois niveaux de sévérité. Le niveau 1, "léger", correspond à un besoin d'aide simple. Le niveau 2, "modéré", à un besoin d'aide important. Le niveau 3, sévère, à un besoin d'aide très important.

Comment se manifestent les troubles du spectre de l'autisme (TSA) ?

L'autisme est un handicap invisible, c'est à dire qu'il n'est pas directement apparent.

Les personnes autistes peuvent présenter un large éventail de caractéristiques et de "symptômes", qui varient d'un individu à l'autre. Ces symptômes sont présents dès l'enfance mais peuvent évoluer au cours de la vie et du développement de la personne autiste.

Ces "traits" communs aux personnes autistes incluent :

des difficultés dans la communication verbale et la communication non verbale, notamment pour comprendre et interagir avec les autres ou développer des relations sociales ;
des comportements répétitifs ou restreints, des rituels, une rigidité dans le fonctionnement ;
des centres d'intérêt spécifiques, voire exclusifs ;
une sensibilité accrue ou diminuée des fonctions sensorielles (vue, toucher, ouïe, odorat, goût, proprioception, système vestibulaire) ;
des difficultés pour s'organiser ou planifier des tâches, ce qui réduit l'autonomie au quotidien.

Quelles sont les causes de l'autisme ?

Les causes exactes de l'autisme ne sont pas encore complètement comprises.

Il est désormais admis qu'une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux jouent un rôle dans le développement de ce trouble du développement.

Des recherches sont en cours pour mieux comprendre ces influences et éventuellement identifier des facteurs de risque et les origines.

Les parents ou les vaccins ne sont pas responsables de l'autisme de leurs enfant.

Comment faire un diagnostic d'autisme ?

Le diagnostic de l'autisme est basé sur l'observation des comportements et des caractéristiques cliniques d'une personne.

Les médecins et les professionnels de la santé utilisent des critères spécifiques définis dans des manuels diagnostiques (le DSM 5) pour évaluer les symptômes et déterminer si une personne répond aux critères diagnostiques de l'autisme.

Est-ce que l'autisme se soigne ? Quelle est la prise en charge ?

Il n'existe pas de traitement médical pour "guérir" de l'autisme.

Mais des interventions précoces et un accompagnement individualisé peuvent aider à améliorer la qualité de vie des personnes autistes et réduire les déficits associés au trouble.

Ces interventions peuvent inclure une thérapie comportementale, une thérapie éducative, une thérapie de communication, des ajustements environnementaux et un soutien social et émotionnel.

Quel est le lien entre autisme et déficience intellectuelle ?

L'autisme n'est pas synonyme de déficience intellectuelle, mais le lien entre l'autisme et déficience intellectuelle est complexe.

La déficience intellectuelle affecte le mode d’apprentissage de la personne, sa façon de planifier, de raisonner et de résoudre des problèmes (« fonctionnement intellectuel ») mais aussi la capacité à acquérir les habiletés requises pour la vie quotidienne (souvent appelé « fonctionnement adaptatif »).

Chez beaucoup d’enfants, il est donc extrêmement difficile de distinguer le trouble autistique de la déficience intellectuelle.

Certaines personnes autistes ont un quotient intellectuel normal voire supérieur à la moyenne, tandis que d'autres peuvent présenter une déficience intellectuelle associée. On estime que c'est le cas pour 30 à 40 % des personnes autistes en France.