"Fêter son anniversaire, c’est une norme sociale qu'il ne comprend pas."
Viviane, la maman de Paul, 14 ans, autiste non oralisant, s'interroge sur la pertinence de "fêter" l'anniversaire de son fils. Sa conclusion va vous surprendre 😉
Petites victoires, grandes désillusions, coup de gueule ou de blues, dingueries et drôleries : partagez vos émotions et vos questionnements avec les autres lecteurs de La lettre d'Ulysse.
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Depuis tout petit, Paul est indifférent à tout le cérémonial de son anniversaire. Il ne souffle pas sur les bougies et n’a jamais vraiment semblé comprendre le concept de cadeau (c’est nous qui ouvrons l’emballage, et il n’a pas un regard pour le contenu). Au moins, il se goinfre de gâteau 🙂
Pour moi, c’est un moment très dur. Je redoute cette période (comme Noël). J’ai l’impression de ne pas réussir à lui faire plaisir, à le gâter.
Bien sûr, fêter son anniversaire, c’est une norme sociale. Faut-il encore s’y conformer, si elle n’a pas de sens pour Paul ? Faire l’impasse me semble encore plus injuste, voire symboliquement violent. Bref, c’est la déprime.
Cette année, tout le monde a joué le jeu. Paul a eu un cadeau à l’IME. A la maison, ses grands-parents ont appelé en visio, son père aussi (nous sommes séparés). Son parrain également. Et puis nous avons mis des bougies sur un gâteau, que j’avais fini par acheter à la dernière minute.
Comme chaque année, nous les avons soufflées pour lui.
Cette année, Paul a souri devant son gâteau. Il avait l’air authentiquement content.
Cette année, c’est moi qui ai reçu un cadeau 💙
Viviane
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