🖥️ Les écrans : menace ou opportunité ?
L'exposition aux écrans des petits et des ados est une source d'inquiétude légitime. Or les enfants autistes consomment notoirement plus d'écrans.

Au sommaire :
🖥️ Des écrans malfaisants ? Pour les enfants autistes, c'est plus compliqué.
🧰 Boîte à outils : comment créer un journal de vie pour votre enfant.
👁️ Vu ailleurs : Connaissez-vous la "neuro-architecture" ?
🔔 A suivre : La pause Brindille, un réseau pour les jeunes aidants
▶️ Spectre visible : Godot n'étant pas toujours pas là, on se rabat sur Zorro.
👩🎓 Webinaire : et si votre enfant participait plus aux tâches du quotidien ?
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🖥️ Ecrans et autisme : pourquoi c'est compliqué
Vous culpabilisez d’avoir laissé votre enfant autiste passer “trop” de temps devant sa tablette pendant les vacances ? Ou d’avoir profité d’un moment de calme au restaurant grâce à un épisode de la Pat’Patrouille déjà vu dix fois ?
D'abord, rassurez-vous : “C’est inévitable durant certaines périodes. Les bonnes habitudes reprendront plus tard”, comme l'explique Clépsy.
Mais, si l'on s'inquiète de l'impact des écrans sur les enfants au plus haut sommet de l'Etat, c'est peut-être que votre petite voix intérieure n'a pas tout à fait tort...
Une chose est sûre : les écrans ne causent pas l’autisme. Mais nos enfants autistes y passent en moyenne plus de temps que les autres, selon de nombreuses études allant dans le même sens.
Alors, est-ce un problème… ou une opportunité ?
Côté pile : des risques avérés, souvent plus marqués chez les enfants autistes
Comme l'explique cette vidéo, certains effets néfastes d’une exposition excessive aux écrans sont aujourd’hui bien documentés chez tous les enfants. Ils peuvent être plus forts chez les enfants autistes, en raison de leur usage plus intensif du numérique, mais surtout de leurs particularités neurodéveloppementales.
- Sommeil fragile
La lumière bleue et la stimulation des écrans retardent l’endormissement et perturbent les nuits, alors que le sommeil est déjà souvent compliqué pour les enfants autistes. - Sédentarité et obésité
Plus d’écran, c’est souvent moins de mouvement. Résultat : la sédentarité s’installe, le risque de surpoids augmente. Quand on a des difficultés psychomotrices ou du mal à trouver sa place dans le sport ou les jeux collectifs, c’est la double-peine. - Langage et communication
Avant 3 ans, trop de temps d'écran est associé à des retards de langage et à moins d’interactions sociales. Quand parler ou échanger est déjà un défi, chaque minute “volée” aux échanges humains compte double.
Plus insidieux, le risque que notre propre usage des smartphones en tant que parent fait peser sur nos enfants. Répondre à un mail pendant un temps de jeu ou scroller sur Insta à l'heure du repas familial porte un nom : “la technoférence”.
"En diminuant la qualité et la quantité des interactions parent-enfant, elle altère le développement du langage et des capacités socio-relationnelles" précise le rapport "Enfants et écrans". La hausse de ces perturbations y est décrite comme "exponentielle" depuis 2007.
Côté face : quand les écrans deviennent un levier d’autonomie
Mais l’appétence des personnes autistes pour les écrans peut aussi devenir un moteur d’apprentissage, d’autonomie et de développement de compétences, à condition de bien en choisir les usages et les contenus.
- Mieux communiquer
Comme l'explique le psychiatre Laurent Mottron dans cette conférence, pour certains profils d'enfant autistes, les écrans peuvent devenir une porte d’entrée vers le langage, là où les interactions classiques échouent.
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